Alors que l’espérance de vie continue de s’allonger, la gestion de patrimoine exige une réflexion plus approfondie. Fidèle à son engagement d’aider ses clients à planifier pour une vie plus longue — pour qu’ils puissent vivre et donner selon leurs propres termes — Burgundy est fière de présenter le discours d’ouverture du plus récent Sommet Minerva. La Dre Laura Carstensen, professeure à Stanford, y a livré une conférence captivante sur le vieillissement, proposant une perspective renouvelée sur cette étape de la vie. En s’appuyant sur les dimensions cognitives, émotionnelles et motivationnelles propres au vieillissement, elle offre des pistes concrètes pour tirer le meilleur parti des années supplémentaires qui s’offrent à nous.
Dre Laura L. Carstensen: Vivre plus longtemps fait partie des accomplissements les plus remarquables de l’humanité. C’est également l’un des plus grands défis du 21e siècle. Nous vivons aujourd’hui plus longtemps que ce que mon arrière-grand-mère aurait pu imaginer. En fait, j’aimerais pouvoir lui dire « mamie, les bébés survivent », car à son époque, bon nombre d’entre eux ne survivaient pas. Il y a un peu plus de 100 ans, environ 25 % des enfants, soit un sur quatre, mouraient avant d’avoir atteint l’âge de 5 ans, et de nombreux autres perdaient la vie avant l’âge de 12 ans. À l’époque, la mort était fréquente à tous les âges; dans l’esprit des gens, elle n’était pas fortement associée au vieillissement, car on mourait à tout âge. Puis, en seulement un siècle, l’espérance de vie moyenne a augmenté de 30 ans.
Au fil des millénaires, l’espérance de vie augmentait à un rythme très lent. Au milieu des années 1800 en Europe, elle se situait à environ 35 ans. En 1900, aux États-Unis, elle était de 47 ans. À la fin de ce siècle, elle était passée à 77 ans. Aujourd’hui, elle s’établit à 79 ans aux États-Unis et est même plus élevée au Canada. L’espérance de vie a plus augmenté au 20e siècle qu’au cours de tous les millénaires d’évolution humaine combinés. En un clin d’œil, à l’échelle de l’histoire, notre durée de vie a presque doublé.
C’est là notre défi, et c’est ce que j’explique chaque fois que j’en ai l’occasion. Nous nous conformons toujours aux normes sociales qui nous dictent quand faire des études, quand nous marier, quand avoir des enfants et quand prendre notre retraite. Ces normes fonctionnaient lorsque l’espérance de vie était de 50 ans, mais ne fonctionnent pas lorsque l’espérance de vie est proche des 100 ans pour de nombreuses personnes. Nous sommes également nés dans des mondes qui ont littéralement été conçus par et pour les jeunes. Lorsque vous montez un escalier et que vos genoux vous font souffrir, le problème, ce n’est pas vous, c’est l’escalier. Les usagers présumés sont très jeunes. Il en va de même pour les connaissances conservées dans les bibliothèques de nos écoles de médecine : nous en savons beaucoup sur les maladies aiguës, mais peu sur les maladies chroniques, ce qui crée un écart entre la durée de vie et la durée de vie en bonne santé.
Certains d’entre vous se sentent peut-être mal à l’aise à l’idée de vieillir. Il est donc temps que je vous raconte une anecdote au sujet de Jeanne Louise Calment. Elle est morte en 1997 à l’âge de 122 ans, et détient à ce titre le record de longévité humaine. Elle vivait dans la ville française d’Arles, dans sa maison familiale. Elle était remarquable. Elle a fait du vélo jusqu’à ses 110 ans et a réalisé un album de rap à 114 ans. Elle a même joué dans le film Vincent et moi, car elle avait rencontré Van Gogh, ce qui en fait la plus ancienne actrice de tous les temps. Mon anecdote préférée à son sujet concerne cependant une transaction immobilière qu’elle a faite à 90 ans.
Elle vivait dans sa maison familiale, déterminée à y rester pour le restant de ses jours, lorsqu’un avocat de 47 ans qui souhaitait désespérément acheter sa maison s’est mis à lui faire des offres. Elle refusait systématiquement. Puis, un jour, il s’est présenté à sa porte et lui a dit : « J’ai une proposition pour vous. Je vous verse 400 $ par mois pour le reste de votre vie si vous me cédez votre maison à votre décès. »
Elle a réfléchi à la proposition et l’a acceptée. Ils ont signé un contrat. Au cours des 30 années qui ont suivi, il lui a versé les mensualités, pour une somme totale représentant plus du triple de la valeur de sa maison. Le comble dans cette histoire, c’est qu’elle a vécu deux ans de plus que lui. Il est décédé à 77 ans, soit l’espérance de vie moyenne de l’époque. Voilà à quoi peut ressembler une vie de 122 ans.
On me demande souvent : « Si tout le monde vit aussi longtemps, la surpopulation ne va-t-elle pas devenir un problème majeur? » Néanmoins, étonnamment, la réponse est non. Au cours de la même période où l’espérance de vie a augmenté, les taux de fécondité ont diminué de moitié dans la plupart des pays développés. Aux États-Unis, en 1900, les femmes avaient en moyenne 4,2 enfants. À la fin du siècle, ce chiffre était tombé à 2,1. Au Canada, aujourd’hui, le taux de fécondité est encore plus bas, à 1,2, ce qui est nettement inférieur au taux de renouvellement. Si chaque génération est moins nombreuse que la précédente, la population diminue considérablement en très peu de temps. En fait, certains dirigeants gouvernementaux et personnalités publiques sonnent l’alarme au sujet de ce déclin démographique.
« Nous nous trouvons à un moment unique de l’histoire de l’humanité où, pour la première fois, quatre ou même cinq générations sont en vie en même temps. »
Ce changement démographique a considérablement modifié la composition de notre population. Par le passé, les populations pouvaient être représentées sous la forme d’une pyramide : les nombreux enfants se trouvaient au bas, puis le nombre de personnes diminuait progressivement jusqu’à un minuscule sommet de survivants âgés. Cependant, à présent, puisque davantage de bébés atteignent l’âge d’or, cette pyramide, qui caractérisait tous les pays de la planète pas plus tard qu’en 1950, s’est transformée en rectangle.
Si, dans certains pays, les personnes âgées sont plus nombreuses que le reste de la population, ce n’est pas vraiment le cas du Canada ni des États-Unis. Nous observons plutôt une vraie diversité des âges. Aux États-Unis, aujourd’hui, le nombre d’enfants de 5 ans est à peu près identique au nombre de personnes âgées de 65 ans. On touche d’ailleurs peut-être là l’aspect le plus intéressant de la situation : la diversité des âges actuelle est sans précédent dans l’histoire de l’humanité.
Imaginez un instant ce que nous pouvons accomplir en combinant la rapidité, l’ambition et la force des jeunes avec la stabilité émotionnelle, l’expérience et la sagesse sociale des générations plus âgées. Nous nous trouvons à un moment unique de l’histoire de l’humanité où, pour la première fois, quatre ou même cinq générations sont en vie en même temps.
Comment profiter au mieux de ce précieux temps qui nous est offert? C’est là tout notre défi. Nos ancêtres nous ont donné ces 30 années de vie supplémentaires sans condition, pour une personne moyenne. Il nous revient maintenant de bâtir un monde où ces années supplémentaires peuvent améliorer la qualité de vie à tous les âges. Aujourd’hui, le potentiel de la science et de la technologie est tout simplement stupéfiant, et c’est l’une des meilleures nouvelles de notre époque. Nous apprenons à maintenir les gens en santé, impliqués et épanouis malgré les vulnérabilités. Nous faisons d’ailleurs des progrès incroyables. Dans les laboratoires, les scientifiques étudient les sénolytiques et la parabiose. Ces travaux de recherche pourraient contribuer à ralentir les processus de vieillissement qui nous rendent vulnérables à pratiquement toutes les maladies.
Par ailleurs, les développeurs de technologies mettent au point des solutions permettant de surveiller presque tous nos systèmes corporels, de la glycémie à la pression artérielle en passant par la respiration. Dans le futur, les objets personnels connectés que nous possédons quasiment tous aujourd’hui nous paraîtront énormes et encombrants, comme les ordinateurs centraux aujourd’hui. À la place, nous aurons probablement des tatouages sur la peau qui surveilleront nos processus physiologiques, ce qui nous aidera à rester en meilleure santé plus longtemps.
J’ai une grande confiance en la science et en la technologie. Par contre, ce qui m’inquiète, c’est la psychologie du vieillissement, à savoir les normes sociales qui nous guident. Parfois, je pense que notre plus grand problème est simplement notre manque d’imagination. Bien souvent, les stéréotypes sur le vieillissement ne sont pas seulement erronés, ils nous empêchent de réaliser nos rêves et d’envisager un avenir épanouissant et actif. Une grande partie de nos croyances concernant le vieillissement sont tout simplement fausses, mais ces idées continuent d’être perpétuées.
Nous devons repenser nos vies, car les personnes âgées d’aujourd’hui sont fondamentalement différentes de celles des générations précédentes. Les adultes plus âgés d’aujourd’hui n’ont rien à voir avec ceux des années 1900, 1930 ou même 1950. Ils s’adonnent à de nouvelles passions, entretiennent des amitiés qui durent depuis des décennies, et bon nombre d’entre eux ne se contentent pas de rester sur le marché du travail : ils dirigent des équipes, sont à la tête de sociétés de premier plan et apportent leur contribution de multiples façons.
Les données viennent confirmer cette transformation. Dans le cadre d’un sondage réalisé par mes collègues il y a quelques années, une question simple a été posée à des personnes âgées de 55 à plus de 85 ans : « Êtes-vous en assez bonne santé pour travailler? » Bien que le pourcentage de personnes qui ont répondu « oui » diminue naturellement avec l’âge, plus de la moitié des personnes de plus de 85 ans ont déclaré être en assez bonne santé pour travailler.
Bon nombre de ces adultes plus âgés en bonne santé ne travaillent pas, peut-être parce que nous ne les y avons pas suffisamment invités ou parce que nous ne leur avons pas proposé de modalités de travail flexibles. Il n’est pas nécessaire qu’ils s’engagent à travailler 40 heures par semaine, 10 heures peuvent suffire, par exemple. Il y a de nombreuses façons d’inviter ces nouvelles ressources à s’impliquer dans le monde. L’un de mes collègues a d’ailleurs dit : « Les personnes âgées sont la seule ressource naturelle au monde réellement en croissance. »
Nous pouvons prédire qui est susceptible de rester en bonne santé et d’être capable de travailler en vieillissant, et le fait d’avoir fait des études s’avère le meilleur indicateur prévisionnel, en corrélation étroite avec le revenu. Ensemble, ces facteurs, qui représentent les ressources nécessaires pour prendre soin de soi et des autres, brossent un tableau révélateur. Parmi les personnes qui ont fait des études universitaires, plus de 80 % sont toujours en bonne santé fonctionnelle à 75 ans.
Néanmoins, pour ceux qui n’ont pas terminé leurs études secondaires, c’est une tout autre histoire. Nous observons pour ces personnes un déclin linéaire, de ceux qui font les manchettes : la santé se détériore progressivement avec le temps. Ce contraste frappant met en lumière les possibilités et les défis du vieillissement dans la société moderne. Aux États-Unis, pas plus tard qu’en 1970, environ 40 % des Américains avaient abandonné l’école secondaire, ce qui a créé une population d’adultes âgés très différente de celle d’aujourd’hui. Aujourd’hui, les travailleurs âgés ont souvent fait autant d’études, voire plus, selon l’étude réalisée, que les jeunes travailleurs qui entrent sur le marché du travail.
Ce changement au niveau des études a d’importantes répercussions. Nous constatons que le fait de faire des études semble réduire les taux de démence. Même si le nombre total de cas de démence va augmenter au sein des populations plus âgées (puisque l’âge demeure le principal facteur de risque), l’incidence, c’est-à-dire le taux au sein de chaque génération ou cohorte de naissance, diminue depuis environ 50 ans. Il a reculé de 24 % entre 2000 et 2012, une baisse remarquable que l’on observe également dans d’autres pays qui ont mis en place un système d’enseignement public à peu près au même moment.
L’avancée en âge a donc pris une nouvelle dimension. Bien qu’il soit évidemment possible de rester en bonne santé en vieillissant, de nombreuses personnes n’atteignent pas ce potentiel. Il reste beaucoup à faire pour combler cet écart.
La meilleure nouvelle que je puisse vous donner concernant le vieillissement est sûrement que les personnes âgées sont plus heureuses que les jeunes. Si vous avez du mal à le croire, vous n’êtes pas seul : alors que personne ne s’y intéressait, ce résultat est devenu le plus étudié de la gérontologie sociale. Cependant, toute cette attention portée sur le sujet a été extrêmement bénéfique pour la science, car ce phénomène a été examiné sous tous les angles, et les résultats sont sans appel : les personnes âgées sont plus stables mentalement, moins enclines à la colère, plus susceptibles d’apprécier la vie et plus susceptibles de pardonner. Sur le plan émotionnel, elles se portent mieux que les personnes plus jeunes et d’âge moyen.
Il y a quelques années, le Center on Longevity a collaboré avec le magazine Time pour demander aux gens ce qu’ils pensaient de la perspective de vivre jusqu’à 100 ans. Les deux principales réponses ont été révélatrices : « J’espère ne pas être atteint de démence » et « J’espère ne pas manquer d’argent. » Bien que ces préoccupations soient légitimes, nous devons mettre la barre plus haut. Si nous nous contentons de supporter le vieillissement, en serrant les dents et en espérant que rien de grave ne nous arrive, nous manquons cette occasion incroyable. Nous ne pouvons pas réaliser ce que nous ne pouvons pas imaginer.
Lorsque l’espérance de vie était d’environ 50 ans, nous n’avions pas le temps de nous réinventer. Le modèle était simple : s’instruire, trouver un partenaire, travailler sans relâche, avoir deux enfants pour assurer la survie de l’espèce, prendre sa retraite et mourir quelques années plus tard. C’est le modèle de vie que nous suivons toujours, alors que la situation a énormément évolué. Il est temps de tout repenser.
En 2018, mes collègues du Center on Longevity et moi-même avons organisé ce qui est devenu la rencontre la plus intéressante à laquelle j’ai jamais assisté. L’objectif était de dessiner une nouvelle carte de la vie. Nous avons réuni une cinquantaine de personnes. La moitié était composée d’universitaires issus de divers domaines, comme la médecine, la sociologie, la psychologie, les affaires et le droit. L’autre moitié provenait du secteur privé, à savoir de l’automobile, des transports, de la philanthropie, de l’éducation et des soins de santé.
Nous avons lancé deux défis à ces experts. Premièrement, nous leur avons demandé de se représenter une vie prospère de 100 ans. Nous leur avons dit « Imaginez-vous à votre fête d’anniversaire pour vos 100 ans. Qui est présent? Quelle musique entendez-vous? Quel gâteau allez-vous manger? » Nous voulions qu’ils se figurent vraiment cette étape importante.
« Comment bâtir un monde qui aide la majorité des gens à atteindre un siècle de vie? Que faut-il changer? »
Ça, c’était la partie facile. Le deuxième défi était plus ardu : comment bâtir un monde qui aide la majorité des gens à atteindre un siècle de vie? Que faut-il changer? Nous avons passé des années à travailler sur ce sujet, à consulter des experts, et à explorer les connaissances actuelles et les possibilités futures. Ce travail intensif a abouti à ce que nous appelons la « nouvelle carte de la vie », qui est disponible sur notre site Web (longevity.stanford.edu) et a permis de dégager plusieurs thèmes cruciaux.
- Exploiter la diversité des âges. Nous ne vivons pas seulement dans des sociétés qui vieillissent, mais dans des sociétés qui jouissent d’une vraie diversité des âges. C’est une réalité fondamentalement différente. L’idée n’est pas de se concentrer uniquement sur la vieillesse, mais d’appréhender la longévité, c’est-à-dire l’ensemble des âges de la vie. Nous devons réfléchir à la façon d’élever de futurs centenaires. À quoi voulons-nous que ressemble leur vie et comment pouvons-nous commencer à les préparer maintenant?
- Apprendre tout au long de la vie. Nous devons trouver des moyens d’apprendre tout au long de notre vie. Il n’est pas logique, sur une vie d’un siècle, que nous terminions nos études au début de la vingtaine, surtout si nous allons travailler jusqu’à nos 80 ans ou nos 90 ans.
- Combler l’écart entre la durée de vie en bonne santé et la durée de vie, et assurer sa sécurité financière dès le départ. Pour moi, les deux principaux défis consistent à veiller à ce que notre durée de vie en bonne santé soit égale à notre durée de vie et à assurer notre sécurité financière. L’aspect financier est essentiel; nous devons commencer à y penser dès la naissance d’un enfant. Pensez au potentiel des intérêts composés. La prochaine fois que vous ouvrirez un compte bancaire pour l’un de vos petits-enfants, et je sais que vous êtes nombreux à le faire, pensez à en ouvrir un pour un enfant qui ne dispose pas de ces ressources. Le simple fait de démarrer son parcours financier tôt pourrait vraiment changer le monde.
- Travailler plus d’années, avec plus de souplesse. Il n’est pas logique de vivre 100 ans et de ne travailler que pendant 65 ans. Les particuliers n’en ont pas les moyens, les sociétés et les gouvernements non plus. Même en mettant de l’argent de côté, prendre des vacances pendant 40 ans n’est bon pour personne, d’un point de vue psychologique. Lorsque je demande aux gens : « Si on vous donne 30 ans de vie supplémentaires, où les placeriez-vous dans votre existence? », jamais personne ne me répond : « J’aimerais prolonger ma retraite. » C’est ça qui est beau : nous ne sommes pas obligés d’ajouter ces années à la fin. Nous pouvons les répartir où nous le voulons tout au long de notre vie.
- Accompagner les changements de vie. Nous avons besoin de nouvelles infrastructures pour accompagner les changements de vie que les générations précédentes ne rencontraient que rarement. Il est désormais fréquent de survivre à des problèmes de santé lorsqu’il nous reste des dizaines d’années à vivre, contrairement à l’époque où l’espérance de vie était de 50 ans. La prestation de soins est également devenue une expérience universelle; la plupart d’entre nous fourniront et recevront des soins. Pourtant, bon nombre d’entre nous doivent composer avec ces changements comme si nous étions les premiers à les vivre. Nous avons besoin d’infrastructures pour soutenir ces nouveaux modèles de vie.
- Créer des communautés prêtes pour la longévité. Nous devons créer des environnements physiques qui favorisent la santé à long terme. Voici un fait frappant : la distance entre votre domicile et un pont routier peut réellement permettre de prévoir la probabilité que vous développiez de l’asthme au milieu de votre vie et que vous souffriez de démence plus tard. Nous avons appris que de nombreux facteurs environnementaux réduisent notre durée de vie et notre durée de vie en bonne santé, notamment la peinture au plomb et la pollution atmosphérique. Cette situation a aussi un côté positif : il faut repenser nos environnements en y intégrant des espaces verts où les gens peuvent se promener, ainsi que des parcs où ils peuvent se connecter à la nature. En effet, nous savons que l’accès à la nature n’est pas seulement agréable, il est essentiel pour rester en santé plus longtemps.
- Tirer parti des avancées scientifiques et technologiques pour transformer l’avenir du vieillissement. Des percées technologiques intéressantes modifient déjà notre façon de vieillir. Par exemple, une société de Menlo Park, en Californie, est en train de mettre au point des capteurs pour nous aider à nous relever de ces canapés incroyablement bas que nous détestons tous. Et ce n’est que le début : ces technologies pourraient être intégrées à nos vêtements, pour nous aider à rester en santé et actifs. Ces innovations ne sont pas seulement pratiques, elles pourraient fondamentalement changer notre façon de conserver notre indépendance et notre vitalité en vieillissant.
- S’assurer que les avancées profitent à l’ensemble de la population. Le plus important est peut-être de s’assurer que les progrès pour la longévité profitent à tous, pas seulement à quelques privilégiés. Réfléchissez aux réussites du passé : nous vivons plus longtemps aujourd’hui parce que nos ancêtres ont fait en sorte que la prévention des maladies soit accessible à tous. Ils n’ont pas réservé leurs découvertes sur la transmission des maladies aux 10 % les plus fortunés; ils ont créé des programmes à l’échelle des communautés pour que tous les enfants puissent se faire vacciner contre les maladies. Lorsque l’électricité a permis la réfrigération, tous les ménages américains et canadiens y ont eu accès, ce qui a amélioré la sécurité alimentaire pour tous.
Aujourd’hui, nous sommes sur une pente glissante, car nous réalisons des progrès qui permettent de maintenir les gens en santé qui pourraient être abordables pour les 10 % les plus riches, mais pas pour les 90 % restants. Aucun d’entre nous ne souhaite que ses petits-enfants héritent d’un monde dans lequel 90 % de la population vieillit mal, tandis que quelques personnes seulement se portent bien. Les décisions que nous prenons aujourd’hui façonneront les vies centenaires des générations à venir. Nous devons nous assurer que ces avancées profitent à tous tout au long de leur longue vie.
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