En mai 2017, Burgundy au féminin a eu l’honneur de s’entretenir avec Annabel Soutar, dramaturge canadienne primée dans le domaine du théâtre documentaire. La pièce J’aime Hydro, qui a connu un franc succès au Québec, a été nommée Spectacle de l’année en 2017 par l’Association québécoise des critiques de théâtre. Annabel est également devenue cogestionnaire du portefeuille de placements et des initiatives philanthropiques de sa famille depuis le décès de son père, en 2016. Voici les faits saillants de cette discussion.


Anne Maggisano : Votre père était très respecté dans le monde de l’investissement. Aviez-vous déjà pensé suivre ses traces?

Annabel Soutar : Mon père m’a beaucoup inspirée. Je me souviens qu’il rentrait du travail ou d’un voyage d’affaires où il avait visité des entreprises à travers le Canada ou les États Unis. Ce dont je me souviens le plus, c’est qu’il était très enthousiaste lorsqu’il parlait des gens qu’il avait rencontrés, des idées qui avaient été abordées et des grandes occasions de placement qu’il avait repérées. Mon père m’a appris que les placements ne sont pas une question de données financières; c’est une question de personnes et d’idées, et j’aimais cette joie de vivre. J’étais assez bonne en mathématiques, j’adorais l’économie et j’étais fière de mon père. Même si je me voyais bien me diriger vers une carrière comme la sienne, ce n’était pas mon destin.

AM : Vous avez plutôt choisi de faire carrière en théâtre. Qu’ont pensé vos parents de ce choix?

AS : Ils ont été surpris et vraiment inquiets. À l’Université de Princeton, au début des années 1990, les banques d’investissement installaient un stand sur le campus et nous disaient que notre domaine d’étude était sans importance et que nous avions tous une place à Wall Street. Beaucoup de mes amis se sont retrouvés là-bas. Quand j’y repense, c’était un peu effrayant. Je me demandais quelle expertise on recherchait à Wall Street.

C’est à l’Université de Princeton que j’ai rencontré des artistes de théâtre qui m’ont fait comprendre que le théâtre n’était pas seulement un spectacle, mais aussi un lieu de dialogue. Lorsque j’ai terminé mes études à Princeton, mon coeur me disait réellement de me lancer dans une carrière en théâtre, mais j’avais trop peur de l’annoncer immédiatement. Je suis donc partie en Asie où j’ai enseigné à Singapour. C’était un moyen de prendre suffisamment de distance avec mes parents pour prendre ma propre décision. Je savais que si je revenais à Montréal et que je leur parlais du théâtre, je risquais de perdre mon sang-froid.

Ma relation était très tendue avec mes parents à cette époque. Le credo de mon père a toujours été : « Fais ce que tu aimes et ne laisse personne te décourager. » Il ne pouvait pas vraiment se contredire et pourtant je sentais qu’il se poserait bien des questions : « Quel sera l’avenir financier de ma fille, a-t-elle vraiment du talent, a-t-elle ce qu’il faut pour réussir? Et si elle se lance dans le secteur du divertissement, pourquoi ne pas choisir quelque chose comme le cinéma, où elle aurait au moins l’espoir de gagner un peu d’argent? » Cette conversation fut un moment important de ma mi-vingtaine.

AM : Pensez-vous que vos convictions concernant l’argent viennent des leçons que vous ont apprises vos parents?

AS : Mon père est d’origine écossaise et ma mère est estonienne, deux nationalités connues pour être économes, et Dieu sait qu’ils n’étaient pas dépensiers! Je dois ajouter que ma mère a grandi dans la Grande-Bretagne d’après-guerre et qu’elle y était une réfugiée d’Estonie. Compte tenu de leurs origines et de leurs expériences, mes parents avaient une relation solide et ils voyaient l’argent de la même façon.

Mon père a essayé de nous parler des dangers du crédit, de la facilité avec laquelle on peut dépenser de l’argent et de la difficulté à en gagner. Mais nous vivions à une époque d’indulgence et d’excès. Dans les années 1980, l’effet de levier et le crédit étaient des moyens de gagner gros. Comme je suis allée dans un domaine où mes revenus étaient souvent maigres, j’ai beaucoup utilisé mes cartes de crédit, surtout au début. Mon père n’était pas vraiment au courant de ma situation financière, et parfois j’étais trop orgueilleuse pour me tourner vers mes parents. Je ne voulais pas leur demander de l’aide, alors je mettais tout sur la carte de crédit.

Mon père n’a jamais loué une seule voiture, optant toujours pour l’achat. Ses prêts hypothécaires étaient tous remboursés. Il pensait que c’était de la folie de ne payer que le minimum sur votre carte de crédit. J’étais très impressionnée par l’exemple qu’il me donnait, mais je ne peux pas dire que j’ai réellement appris la leçon. Je pense que c’est en effet la bonne façon d’épargner, mais parfois, quand on prend un risque en empruntant de l’argent, on peut aussi en sortir gagnant. J’ai pris des risques et je suis toujours en vie.

Mon père donnait sans compter son temps et son argent, et ne dépensait pas beaucoup pour lui-même. La seule chose pour laquelle il a peut-être dépensé des sommes excessives est le golf, car il adorait ça. Il n’avait qu’une seule voiture, une Acura, et il portait toujours la même paire de pantalons. Il a gagné de l’argent pour pouvoir le donner, ou pour pouvoir subvenir aux besoins de sa famille. Il aimait simplement subvenir aux besoins de sa famille et de sa communauté.

AM : À quel point votre apprentissage sur les placements s’est-il fait par osmose, simplement au fil des conversations avec votre père?

AS : Une grande partie. Et pourtant, maintenant qu’il n’est plus avec nous, je me dis que j’aurais dû être encore plus à l’écoute parce qu’il avait tant de sagesse.

Mon père était un investisseur axé sur la valeur. Lorsque lui et Pembroke se sont lancés en affaire, c’était pour le long terme, c’était une grande décision. Mon père disait toujours qu’il est important de passer du temps avec les gens qui bâtissent les entreprises, de leur faire confiance, et de s’assurer qu’ils ont une idée claire de ce qui les attend et qu’ils ont de bonnes connaissances financières pour gérer leur entreprise.

Chaque entreprise était une histoire. Ce n’était pas seulement une idée, c’était un récit. Je pense qu’il y a un lien entre ce que je fais et ce qu’il a fait. Mais, en réalité, ses principes d’investissement consistaient à s’armer de patience et à éviter de suivre la masse. Aller souvent à contre-courant et garder le cap à long terme. Être convaincu que même si certains cycles sont difficiles, il est important de rester sur le marché.

Je réalise maintenant tout le courage dont il a fait preuve, car les marchés sont vraiment volatils. Il faut avoir une nature stable pour composer avec les aléas du marché. Quand j’étais petite, je ne réalisais pas ce qu’il devait surmonter pour revenir à la maison après une journée difficile à la bourse et tout de même jouer son rôle de père. C’est très impressionnant.

AM : Saviez-vous que vous alliez être la liquidatrice de la succession de votre père?

AS : Oui je le savais, surtout parce que j’ai deux frères qui sont plus âgés que moi, mais ils vivent tous deux à l’étranger. Nous avons souvent parlé du fait que nous avions besoin de quelqu’un sur le terrain pour s’occuper de la succession. Mon père a souffert de myélome multiple, un cancer des globules blancs, pendant huit ans avant de mourir. À un certain moment, il a dû beaucoup voyager aux États-Unis pour son traitement médical. J’étais sa mandataire au cours des dernières années précédant son décès et je savais que ma mère aurait besoin d’aide pour gérer tout ça. Mon frère qui vit à Hong Kong travaille dans le secteur des placements, et son expertise et son expérience dépassent largement les miennes. Mais comme j’étais la seule enfant qui vivait au Canada, je me suis occupée de tout. J’étais préparée, c’est-à-dire que je n’avais pas toutes les connaissances, mais je savais que la responsabilité me reviendrait.

AM : Votre père a-t-il fait quelque chose en particulier pour vous préparer à jouer ce rôle?

AS : Ce n’est que vers la fin que nous avons pu avoir cette conversation difficile, car on abordait alors la question de son décès. C’était quelqu’un qui aimait tellement la vie et qui s’accrochait à la possibilité de continuer d’une manière ou d’une autre.

Au cours de la dernière année et demie de sa vie, il a commencé à me présenter à ses proches conseillers, notamment des avocats fiscalistes et des comptables, et il a commencé à m’expliquer certaines questions pratiques concernant ses avoirs. C’est alors que j’ai découvert le jargon du métier. J’ai réalisé que même si j’avais grandi en parlant de placements avec mon père, la mécanique m’était plutôt étrangère et les concepts étaient difficiles à comprendre.

Il m’a mis en contact avec des gens et nous avons commencé à leur parler. Mon père ouvrait la conversation avec cette phrase terrifiante : « Quand je mourrai. » Je savais que j’étais censée écouter très attentivement, mais dès qu’il prononçait ces mots, mon cerveau cessait de fonctionner et je ne pensais qu’à sa mort. Je pense que j’ai passé beaucoup de temps durant ces réunions à hocher la tête, à prendre des notes, mais sans en apprendre autant que je l’aurais souhaité.

AM : Après le décès de votre père, y avait-il seulement vous et votre mère lors des rencontres avec les conseillers financiers?

AS : Non. Mes frères, James et Adam, qui vivent respectivement à Hong Kong et à New York, ont grandement participé à ces discussions à distance. Mais souvent, ma mère et moi devions nous débrouiller seules sur le terrain.

Ma mère était en deuil. Bien qu’elle ait vécu toute sa vie avec mon père, la division des tâches était clairement établie dans leur relation. Elle était responsable de la maisonnée et, bien qu’elle en sache beaucoup sur les placements, elle ne gérait pas les finances de la famille. Nous avions donc toutes les deux énormément de choses à apprendre, et ce, rapidement.

Je ne m’imaginais pas recevoir un héritage. On m’a demandé de devenir l’une des prochaines intendantes de certains biens de valeur. Je n’arrêtais pas de me poser les mêmes questions : « Comment puis-je éviter de faire d’énormes erreurs? Comment puis-je m’assurer que je laisserai à la prochaine génération la possibilité d’être de bons intendants? »

Je ne suis pas ici aujourd’hui en tant qu’experte, mais plutôt en tant que personne qui cherche encore son équilibre et qui apprend quelque chose quotidiennement.

Une chose qui a été facile, c’est que la plupart des actifs sont dans des fonds communs gérés par des personnes en qui mon père avait vraiment confiance. Par conséquent, je n’ai pas l’impression qu’il y a une demande énorme pour négocier des actions tous les jours et vraiment surveiller le marché boursier. Au lieu de cela, j’ai pris contact avec les personnes en qui mon père avait confiance et j’ai essayé de comprendre leur philosophie de placement ainsi que leur vision à long terme. Ce que j’ai appris en leur parlant, c’est que leur philosophie est très semblable à celle de mon père; rester sur le marché, ne pas trop s’inquiéter de l’avenir et être patient. Si vous voulez bâtir, vous ne pouvez pas simplement dépenser cet argent, vous devez garder ce pécule intact.

Mon père a également pris de nombreux engagements philanthropiques et c’est maintenant à moi, ainsi qu’à ma mère et à mes frères, d’honorer et de gérer ces engagements. Il nous a bien fait comprendre que nous devions redonner à la communauté. Plus important encore que d’être les bénéficiaires de son travail acharné, nous devions trouver comment faire fructifier ces actifs pour pouvoir continuer à donner.

AM : Quand vous pensez à ces premières rencontres et à votre expérience de la dernière année, y a-t-il quelque chose que vous auriez aimé que votre père fasse différemment pour vous préparer?

AS : Je pense qu’il est très difficile d’apprendre quoi que ce soit en théorie. Il ne suffit pas que quelqu’un vous dise ce que vous devez faire ou penser. Vous devez vous-même le faire. Parfois, j’aurais aimé bénéficier d’une expérience plus directe, par exemple en étant responsable d’une gamme de fonds et des décisions connexes. Sans cette expérience concrète, il était difficile d’absorber certains des concepts et de les appliquer.

Il est intéressant de noter que même si l’un de mes frères s’est lancé dans le secteur des placements, mon père ne nous a jamais encouragés à travailler avec lui. En fait, c’était tout le contraire. Il était d’avis qu’il valait mieux ne pas avoir de membre de la famille dans l’entreprise, donc je n’ai jamais eu d’expérience directe dans l’entreprise familiale.

Je pense qu’il n’a peut-être pas voulu mélanger la vie professionnelle et la vie personnelle. Lorsque nous passions un week-end au lac Brome, nous faisions des petits travaux et parlions des problèmes environnementaux autour du lac. Ce n’est que vraiment plus tard que nous avons parlé des finances de la famille. Il était parfois difficile de comprendre le jargon et les notions d’investissement, d’être jetée au fond du gouffre.

AM : Comment envisagez-vous votre avenir en tant qu’intendante des actifs financiers de votre famille?

AS : Assurer le suivi des biens, c’est comme un deuxième emploi. Je dois lire beaucoup et rencontrer plein de gens. Comme mon père, je crois qu’il s’agit d’un secteur qui repose sur les gens. Il faut comprendre les histoires humaines qui se cachent derrière les entreprises pour investir judicieusement. En prenant certaines des décisions financières, je comprends de mieux en mieux ce qu’il faut pour investir judicieusement.

Je me suis parfois demandé si je devais quitter le monde du théâtre. Je me demandais si je devrais me lancer pleinement dans l’entreprise familiale, mais je réalise que j’aime beaucoup avoir ces deux domaines d’activité en même temps. J’espère que certaines des choses que j’apprends à titre d’intendante vont m’aider à acquérir une nouvelle perspective, à mieux gérer ma carrière en théâtre et à moins dépenser.

J’en suis encore au tout début et je n’ai pas encore tout absorbé, mais je ne suis pas seule. Mes deux frères sont très présents et en réalité, c’est ma mère qui est aux commandes. Je passe donc beaucoup plus de temps à parler aux membres de ma famille. Avant, nous avions chacun une vie bien remplie. Maintenant, presque chaque semaine, nous discutons par téléconférence depuis New York, Hong Kong et Montréal pour apprendre en famille comment gérer les actifs ensemble.

AM : À quoi ressemble votre vie aujourd’hui?

AS : Ce n’est pas aussi amusant sans mon père. Le monde a tellement changé politiquement depuis son décès. C’était un dirigeant si humble et si différent de ce que nous observons de certains dirigeants d’aujourd’hui. Chaque fois que le monde m’effrayait, j’allais parler à mon père parce qu’il avait une excellente boussole morale et un grand optimisme rassurant. Peu importe ce qui se passait sur la planète, il trouvait le bon côté des choses. Il n’était pas naïf; il examinait plutôt la situation avec un certain recul. Malgré ses problèmes de santé, il a gardé cet optimisme jusqu’à la fin.

Aujourd’hui, je regarde ce qui se passe dans le monde et j’aimerais pouvoir lui demander où il puiserait sa confiance. Ce serait dans l’avenir; les générations futures et les nouvelles technologies. Je me demande aussi, vu son exemple, comment être aujourd’hui cette intendante et ce pilier pour les autres, comme il l’était autrefois. J’essaie d’être optimiste. J’essaie de trouver mon équilibre.

J’ai un mari extraordinaire qui avait une relation extraordinaire avec mon père. Il me donne cette stabilité. Bien que je sois préoccupée par la direction que prend le monde, je vois aussi des possibilités de renouvellement. Lorsqu’un de vos proches décède, votre premier instinct est de vous accrocher au passé et à ce que vous connaissez. Ça ouvre aussi la porte à une nouvelle croissance. Il est important d’être ouvert à l’inconnu et de voir le verre à moitié plein. Je pense que c’est là où j’en suis.

Dans une pièce que j’ai récemment écrite, intitulée The Watershed, la figure paternelle est un personnage assez important. À la fin, nous avons cette conversation où je lui dis que je ne suis pas aussi optimiste que lui, et il me répond que je ne l’ai jamais été. Il a compris que je n’avais pas toujours des lunettes roses et que j’avais mon lot de doutes, mais nous pouvions en rire. Depuis la mort de mon père, j’ai décidé d’être plus optimiste, même si ça me demande parfois tout un effort. Je veux être optimiste pour mes enfants, car en tant que parent, c’est important de transmettre de l’espoir à la prochaine génération, de l’encourager à regarder en avant, sans toutefois oublier le passé. Les enfants doivent avoir envie de mordre dans la vie et se nourrir d’espoir.

AM : Quel message essayez-vous de transmettre en tant que femme, en tant que dramaturge, en tant que directrice de théâtre?

AS : J’écris du théâtre documentaire1 et mon travail ressemble beaucoup à celui d’un journaliste ou d’un réalisateur de documentaires. Je choisis un sujet de la vie courante qui présente un conflit intéressant et important. J’interviewe des gens et je me sers de ces entretiens pour écrire la pièce. La pièce à laquelle vous assistez est inspirée d’un ensemble de personnes réelles, qui ont prononcé ces mots, qui vivent un drame qui interpelle le public parce que c’est un drame qui reflète ce qui se passe dans la vraie vie. Mon but n’est pas de transmettre un message à propos d’un sujet en particulier. Je veux plutôt permettre au public de tirer ses propres conclusions sur ce qui est dépeint et d’avoir une conversation avec moi à propos de ce conflit, de nos valeurs, des enjeux entourant les conflits que je mets en scène.

Les histoires ont surtout porté sur le Canada. Je veux réellement avoir une conversation avec un public canadien sur des questions contemporaines canadiennes et offrir la chance au public de communiquer avec l’artiste, mais aussi avec les personnes qui sont assises dans la salle. Souvent après la pièce, nous avons une discussion à laquelle le public peut participer. Il sent alors qu’il ne s’agit pas d’un spectacle ou d’une diffusion d’information à sens unique, mais bien d’une conversation vraiment engagée où nous abordons parfois des sujets gênants ou dérangeants. Nous devons alors faire connaissance et composer avec nos opinons divergentes. Je suis très préoccupée par la polarisation de nos jours. Je m’inquiète de notre incapacité à exprimer nos différentes réalités et idéologies d’une façon respectueuse afin de trouver un terrain d’entente. La discussion peut être animée et passionnée, mais elle se déroule toujours dans le respect. J’ai essayé d’écrire des pièces qui invitent les gens qui pensent différemment à entrer dans un espace commun et à comprendre l’autre, malgré les différences.

 


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