Il y a un peu plus d’un an, Burgundy a complètement réévalué ses frais de recherche en fonction de la nouvelle directive financière européenne MiFID II.

Par le passé, les firmes de courtage engageaient des dépenses pour des activités liées à la recherche comme les rapports d’analystes et les conférences destinées à l’industrie. Or, plutôt que de facturer directement ces recherches aux gestionnaires de placements, elles regroupaient cette dépense avec le prix demandé pour leurs services de négociation. En fonction d’une telle approche, lorsque Burgundy paie un courtier pour exécuter une transaction pour le compte d’un client, elle paie à la fois le coût lié à l’exécution de l’ordre et celui lié aux recherches qu’il a effectuées. Nous payons le même prix, que nous utilisions ses recherches ou non.

Aux termes de la directive MiFID II, les frais de recherche sur les actions et les coûts d’exécution des transactions doivent être dégroupés. La théorie qui sous-tend cette décision est que les clients sont censés payer les frais de transactions, car ils sont directement liés à l’exécution des ordres au sein de leur portefeuille, mais que les frais de recherche, quant à eux, sont beaucoup plus difficiles à lier directement à des clients ou à des mandats précis.

La réglementation européenne a laissé le choix aux gestionnaires de placements : dissocier la recherche des commissions de transactions et en faire un compte séparé à présenter aux clients ou facturer uniquement l’exécution des transactions et payer eux-mêmes les frais de recherche. La première option était compliquée, en particulier lorsqu’on essayait de l’appliquer uniquement aux clients européens, et la deuxième portait un coup aux bénéfices des gestionnaires de placements, ces derniers absorbant dorénavant les frais de recherche. La plupart des gestionnaires de placements ont choisi sans hésitation de se compliquer la vie plutôt que d’augmenter leurs dépenses.

Chez Burgundy, nous avons une très belle clientèle européenne, qui se trouve en grande partie au Royaume-Uni. Nous avons aussi une sérieuse aversion pour les complications inutiles. Nous avons également comme principe fondamental que tous nos clients doivent être traités équitablement.

C’est pourquoi nous avons choisi de facturer uniquement les frais de transactions pour l’ensemble de nos clients, quel que soit leur lieu de résidence, y compris au Canada (où aucune réglementation similaire ne semble être envisagée) et aux États-Unis (où les gestionnaires de placements ont réussi à obtenir une exemption particulière à cette directive). Absorber les frais de recherche dans nos propres résultats plutôt que de les payer au moyen des commissions de transactions était le seul moyen d’éviter les conflits d’intérêts découlant de l’utilisation de l’argent des clients pour un service qui pourrait ne pas leur être utile.

À notre connaissance, nous sommes les seuls gestionnaires de placements au Canada qui ont fait un tel choix. Certains font des essais avec des produits individuels, et s’ils servent des clients européens, ils doivent leur présenter la part de leur argent qu’ils conservent. Par ailleurs, aucun autre gestionnaire n’a décidé de payer la totalité des frais de recherche sur les placements.

Nous devons admettre que Burgundy avait certains avantages à dégrouper tous ces frais. Les courtiers ne représentent qu’une des trois sources où nous allons puiser des renseignements. La plus importante d’entre elles est notre propre département d’investissements, qui travaille directement avec les sociétés dans lesquelles nous investissons. La deuxième est notre réseau d’experts, qui nous permet d’accéder à des leaders d’opinion expérimentés de différentes industries. Burgundy a toujours payé ces services directement. La troisième est les courtiers, qui complètent parfois très bien nos recherches à l’interne au moyen de leurs conférences, leurs réunions avec les équipes de direction et leurs commentaires d’analystes. Depuis janvier 2018, les frais de recherche des courtiers sont payés par les actionnaires de Burgundy (nos employés), comme c’est le cas pour les deux autres sources.

Un autre avantage pour nous est que, compte tenu de notre taille, nous effectuons des transactions avec parcimonie. Nous n’avons donc jamais développé la sorte de dépendance mutuelle qui existe souvent entre les gestionnaires de placements et les courtiers. Par conséquent, notre application de la directive MiFID II n’a pas donné lieu à une réduction marquée de nos frais de recherche. Par contre, elle nous a incités à examiner attentivement ce que nous achetions et pourquoi. Nous avons été en mesure de conserver des relations courtoises et productives avec nos courtiers partenaires. Ainsi, nous pouvons encore participer à la plupart des conférences et des rencontres avec les équipes de direction.

Fait à noter, le président et chef de la direction de Burgundy, Rob Sankey, espère que notre approche envers la directive MiFID II démontrera notre détermination à rester une société indépendante. Après tout, si une entreprise cherchait preneur, elle ne réduirait pas volontairement ses profits de plusieurs millions de dollars.

Dans notre industrie, les actifs appartiennent aux clients. La recherche en matière de placements est donc la responsabilité du gestionnaire de placements. Or, n’est-il pas du ressort de la partie responsable de payer la facture ?

 


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